Pour bien comprendre les origines de Notre-Dame-des-Prairies, il importe de faire une incursion dans l’histoire territoriale de la région.
Le territoire du village de l’Industrie, rappelons-le, faisait partie à l’origine des seigneuries de Lavaltrie, de Lanoraie, et de d’Ailleboust jusqu’aux premiers rangs du canton de Kildare en incluant les rangs de la Chaloupe. De forme irrégulière, il s’étend sur huit milles de long et sur près de deux milles de largeur. Il est limité à l’est, par le chemin Base de Roc, au sud par la rivière l’Assomption qui rejoint le chemin de ligne du vieux moulin de Saint-Paul, au sud-ouest par les terres du ruisseau de Saint-Pierre jusqu’au premier rang du canton de Kildare et les 11e, 12e et 13e lots des second et troisième rangs du même canton, au nord par le chemin de ligne conduisant au moulin de Joseph Lefebvre près de la rivière la Chaloupe et au nord-est par la rivière la Chaloupe jusqu’au chemin de ligne de North-Jersey. Son territoire comprenait donc à l’origine les municipalités actuelles de Joliette, de Notre-Dame-des-Prairies et de Saint-Charles-Borromée.
Situé au nord-est de Joliette, Notre-Dame-des-Prairies est considérée aujourd’hui comme une de ses principales banlieues. Constituée le 1er janvier 1957 par son détachement de la municipalité de la paroisse de Saint-Charles-Borromée dont elle faisait partie à l’origine, elle demeure toujours sa voisine du côté est.
Occupant une superficie de 17,74 km2, Notre-Dame-des-Prairies est bornée au nord par la municipalité de Notre-Dame-de-Lourdes, au sud par la Ville de Joliette, à l’est par une partie des paroisses de Saint-Thomas et de Sainte-Élisabeth et à l’ouest par la municipalité de Saint-Charles-Borromée. Plus de quatre-vingt kilomètres nous séparent du centre urbain de Montréal.
Le territoire est parcouru par deux cours d’eau majeurs. La très sinueuse rivière l’Assomption constitue la limite ouest de la municipalité, sillonnant le territoire du nord au sud et s’étendant sur plus de seize kilomètres. La surprenante rivière de la Chaloupe, quant à elle, se localise au nord du territoire et s’étend sur plus de trois kilomètres. Qui dit rivière de la Chaloupe dit également rangs de la Première et de la Deuxième Chaloupe. Ces rangs, formés il y a plus de deux cents ans, épousent la forme d’une chaloupe lorsqu’ils se rejoignent.
À l’époque où elle fait partie de la municipalité de Saint-Charles-Borromée, Notre-Dame-des-Prairies est découpée en quatre secteurs ou quatre rangs principaux: le rang Sainte-Julie, les rangs de la Première et de la Deuxième Chaloupe et le rang des Prairies. Cette répartition territoriale existe toujours et correspond aux limites des quartiers électoraux actuels, sauf dans le cas du rang des Prairies, qui n’existe plus, au profit de nouveaux quartiers connus sous les noms de Bocage, Riverain, Vivaldi et Notre-Dame.
Pour apprécier l’importance de notre histoire et de notre évolution, nous vous invitons à consulter le Prairiquois Spécial 50e anniversaire publié en 2007.